
Voici le lien pour télécharger tant de souvenirs...
http://www.mediafire.com/file/dzenz1jlwtt/AV
28 Mars 2005
3h30 : Ca commence bien!! Michel s’est perdu! Au lieu d’aller à Dorval il s’en allait à Mirabel !!! On est arrivé à temps quand même…
Ca y est j’ai mes billets!!! (Pas mal moins beaux que j’avais imaginé) Nous devons attendre 2hrs, on relaxe, le stress baisse un peu… et l’excitation monte. Je suis nerveuse. Chanel n’a pas pu voir l’avion. Une fois passée les douanes les magasins n’ont pas de taxe haha! Alors rendu la, sans un sous, il me reste plus qu’a attendre… attendre… attendre… atte…………….
28 Mars 2005
Je me suis réveillé à 10H30
Midi : J’ai peur. Je pars dans 6hrs. J’ai peur de l’inconnu. Vais-je être capable de leurs parlers, de les comprendre, de travailler? Le choc culturel comment vais-je le vivre? Ca fait deux semaines que j’essaye de faire des phrases en portugais et … Impossible! Je suis sur le gros nerf. Mon lavage n’est même pas terminé et je dois me rendre a l’aéroport dans 2hrs. J’ai le gout de pleurer, je n’ai même plus envie de partir. Je pense a plein de chose même si je sais que tout va bien aller… j’ai un peu peur de l’avion… tout va bien aller, tout va bien aller!!!!
A mon arrivé ici je pensais a rien, je voulais juste atterrir. J’ai quitté mon pays pour aller vers un endroit que je ne connaissais pas. Je ne connaissais même pas ou il se trouvait exactement sur la carte du monde. Une fois sur place ce qui m’a frappé en premier c’est l’accent ! Un accent que je n’avais jamais entendu avant. Un accent unique a lui-même. Je me suis dit « Said mais qu’est ce que tu fou la? » J’ai laissé ma famille, mon village, mon pays, mon monde et la femme que j’aime pour venir à la quête du bonheur pré fabriqué! Je ne connaissais pas la valeur du dollar. Tout les jours j’allais acheter des pâtisseries que je payais trente cinq dollars et ca ne me dérangeais pas. Une fois que j’ai compris qu’il valait sept fois la valeur de notre argent j’ai arrêté d’y aller. J’ai appris à utiliser le métro. Je ne l’avais vu que dans les films. Le problème avec le métro c’est la température. Je portais beaucoup trop de vêtements déjà. Et y’avais les clochards, je me suis dit pourquoi ya des pauvre ici aussi, ici ou tout le monde rêve d’aller, ou tout le monde rêve de tout abandonner pour passer juste un peu de temps … A Suivre
C’est la nuit. Entre le chant des criquets et le parfum du pastis je regarde cet arbre qui me parait si seul si triste si flou! J’entends la musique qui déraille. Je fume ma cigarette, le regard vide de toutes émotions et je vole. Je vole vers la lune qui me parait si près de moi, tout comme sa bouche l’était il y a quelques heures. Je me sens léger, je me sens planer. La brume chatouille mon visage et j’en ris! Et je ris je ris je ris a en avoir mal au cotes, a en pleurer, a en souffrir. Et je pars si haut si loin de cette arbre qui me rappelle chaque réveil chaque couché, chaque minute de ma vie trop sombre, trop laide, trop vide. Seuls ses mots me faisaient vibrer, seuls ses mots étaient comptés, seule sa voix était entendue mais maintenant assis, seul, à cet endroit comme tous les jours avec elle je me sens tomber! Et je plane et je plane.
**Musique: Grizzly Adams - Mr.Bungle
Comme chaque jour, comme chaque nuit, comme depuis 3 ans je marche sur ce trottoir en regardant devant, bien devant moi, la tête haute, sans but, sans crainte. Je connais tout les endroits, tout ces gens que je salut au passage, depuis trois ans, depuis toujours. Je marche vers l’avant, vers nulle part, vers quelque part ou quelqu’un m’attend ou tout est a moi. Je ne regarde pas en arrière et je marche, d’un pas déterminé, sans crainte. Je regarde pour une dernière fois, les arbres que je connais par cœur, les voitures qui passent et les gens qui me salut sans savoir que c’est la dernière fois. Je vous aime, jamais je ne vous oublierais… Je garde en moi plusieurs souvenir de vous tous, certains bon d’autre moins mais certes plein de souvenirs. Je marche la tête haute vers mon chemin, ma voie, celle que j’avais oublié avec les années, celle que j’ai tant rêvé… Et je marche d’un pas rapide… sans jamais me retourner!
**Musique: Les jours tristes - Yann Tiersen